Comment utiliser échec, frustration et déception à son avantage ?

Ugo
4 min readAug 13, 2023

La peur de l’échec nous hante. Nous nous sentons constamment jugés par les autres dès lors que nous échouons et faisons face à un échec. L’échec nous fait perdre confiance en nous et nous fait douter de nos capacités. Je parle d’’échec comme de déceptions ou de frustrations qui peuvent nous traverser au cours de notre passage :

Plutôt que d’en tirer des leçons, l’échec devient preuve de notre incapacité à accomplir tel ou tel chose. On finit par s’autoconvaincre de notre incapacité à avancer. Malheureusement, cette approche nous enferme. Si nous apprivoisons les échecs, nous pouvons alors les renforcer et leur donner du sens. Cette capacité d’alchimie à sublimer les chocs est une clé d’invincibilité

Il n’y a rien de plus puissant que de transformer une émotion négative qui nous plombe en une énergie positive qui nous permet d’avancer. Cela nous permet de transformer la frustration en une rage de vaincre.

De la frustration a la rage de vaincre

Échouer est difficile. Certains événements sont assimilés à juste titre à des échecs :

- Je n’ai pas atteint mes objectifs commerciaux

- J’ai abandonné ce projet par manque de courage

- Une opportunité s’est présentée mais je ne l’ai pas saisi

- J’e n’ai pas tenu mes résolutions

Certains échecs peuvent être source de fierté quand on sait que l’on a tout donné et que l’on s’est battu avec toute la volonté du monde. Parfois, les choses ne se passent pas comme on voudrait qu’elles se passent.

Seulement, je veux aussi parler des échecs que nous avons honte car, ils sont dûs à des faiblesses de notre part : le fait d’avoir choisi la facilité, d’avoir abandonné, d’avoir été lâche ou d’avoir manqué de volonté.

On trouvera dans beaucoup d’ouvrages l’idée que ces échecs nous condamnent, qu’il ne faut jamais abandonner, que cela devient rapidement une habitude. Il est humain dans certaines situations d’abandonner ou de voir le mental flancher. Nous ressentons alors de la frustration comme nous savons que nous nous sommes déçus de nous-mêmes. Si nous prenons la décision d’utiliser cette frustration intérieure pour nous pousser à avancer, nous pouvons faire la différence !

En 2021, au sortir de mon école de commerce, je me suis engagé sur une première expérience professionnelle peu concluante que j’ai terminée après trois mois seulement. Je suis alors retrouvé dans une situation d’insatisfaction profonde de moi-même. Je désirais un appel à l’aventure, mais je ne savais pas où aller pour y parvenir.

J’ai finalement profité de cette période de transition pour me recentrer sur moi-même, faire des activités pour moi et prendre le temps nécessaire à la recherche d’emplois. Après réflexion, je me suis finalement décidé à partir en Scandinavie et j’y ai trouvé un travail. Une fois arrivé là-bas, face aux difficultés, j’ai décidé de solliciter toute la frustration de l’année passée pour me donner à 200 % dans mon travail, ce qui m’a permis de performer dans mon travail avec beaucoup d’énergie.

La frustration de nos échecs passés peut donc servir de ressource pour nous pousser à aller de l’avant. Comme disait Tony Robbins : « Pour dépasser cet obstacle, il faut entrer dans la frustration, faire de chaque échec un tremplin, savoir en tirer une leçon, et avancer plus loin ! »

Autant d’évènements qui nous font avoir honte de nous-même et affectent négativement notre estime de nous-même. Cependant, si nous prenons la décision d’utiliser cette frustration intérieure pour nous pousser à avancer et à tenir lors de nos efforts à venir, nous réutilisons nos échecs comme une source d’énergie et d’apprentissage.

Du sentiment d’infériorité à la niaque

Je n’ai jamais été bon en sport. Du mois, j’étais très moyen. Toutes mes expériences en sport collectif ou même de façon générale n’ont pas été concluantes. Arrivé au lycée, la comparaison avec les autres et le défi permanent de me trouver m’ont fait complexer sur ces échecs extrascolaires. Même si je m’amusais bien, je cherchais des défis et des aventures pour m’accomplir.

La révélation est arrivée lorsque l’on m’a proposé de faire un concours d’expression orale pour la première fois. Je me souviens avoir manqué d’abandonner la veille du passage. Seulement, j’ai tout gagné quand j’ai décidé de puiser dans ma frustration et dans mon insatisfaction de moi-même pour me pousser à tout donner. Pour donner suite aux premiers feedbacks, j’ai rapidement pris conscience que je n’avais rien à perdre et je me suis donné à 200 % dans ce type d’activités.

J’ai également tout donné dans les études, ce qui m’a poussé à devenir une bête à concours, à certes échouer cinq fois l’entrée à Sciences Po, mais à toujours recommencer après chaque échec jusqu’à atterrir en école de commerce.

Ces expériences m’ont permis de dépasser mes émotions négatives, de cultiver une estime croissante de moi-même. Seulement, mon propos ici est de pouvoir utiliser les émotions plus négatives à notre avantage !

Est-ce que l’échec est la clé de la réussite ? Je ne sais pas, mais notre réaction face à l’échec fait la différence. Encore une fois, ce n’est pas l’événement, mais la réaction à l’évènement qui détermine notre état émotionnel !

La vie n’est pas toujours linéaire et, malheureusement, les échecs font partie du chemin. J’ai encore des frustrations et des échecs aujourd’hui. Or, je les utilise comme un moteur pour me pousser constamment à aller de l’avant. Cela n’empêche pas les moments de doute la clé reste la même : continuez d’aller de l’avant !

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Ugo

Blogueur en motivation et en développement personnel. J’écris sur l’être humain, la politique et ma philosophie